Le prix d’un livre auto-édité reste un sujet sensible

Article concernant essentiellement les auteurs totalement indépendants n’étant pas sous contrat avec un éditeur et les versions numériques de leurs livres.

A force de tomber régulièrement sur des prix excessifs de livres auto-édités, j’ai jugé utile d’aborder le sujet.

Faisons le tour des différents cas de figure et après je vous donnerai ma vision des choses.

Fixer le prix de son livre pour un auteur n’est pas toujours un moment facile selon la méthode employée mais pour d’autre, la question ne se pose même pas.

Avant la publication de son livre, j’estime qu’il reste indispensable pour un auteur débutant ou non de faire une étude de marché afin de bien prendre connaissance des habitudes sur ce sujet là. La décision du prix fixé du livre ne pourra se faire qu’après.

Mais trop nombreux sont les auteurs qui négligent cette démarche avec ses conséquences sur leurs ventes. Pour certains cas, il y a ceux qui préfèrent la facilité en ne prenant en compte aucun paramètre indispensable et qui sans aucun arguments décident d’un prix sans réfléchir en espérant « s’enrichir » et vivre de leur plume dans l’auto-édition, en clair ceux qui ne pensent qu’à leur nombril. C’est ce qui s’appelle une prise de risque qui les emmènera droit dans le mur.

Quelques exemples de prix excessifs :

Il y a aussi le cas de ceux ne connaissant rien en ce domaine et qui se lancent avec un manque énorme de conseils et n’osent pas demander ni analyser. Le but caché de cet article est de leur montrer qu’il faut oser demander, se renseigner.

On rencontre aussi les auteurs qui avec quelques connaissances et conseils ne savent pas faire leur choix , ont du mal à débroussailler les paramètres et y vont soit au trop lourd soit d’une manière généreuse. Il faut savoir rester juste.

Évidemment, nous avons le cas le plus fréquent des auteurs tenant compte des prix du marché à quelque exceptions près pour ceux se montrant un peu plus gourmand que la plupart.

Et pour finir, le cas devenant presque habituel d’auteurs vendant des nouvelles au prix d’un roman. Ils ne faut pas qu’ils s’étonnent de voir les lecteurs se sauver,leurs ventes inexistantes et les commentaires de même.

De nombreux facteurs peuvent (et pas forcément doivent) être pris  en compte pour déterminer le prix d’un livre auto-édité.

  • le temps passé à l’écriture
  • le nombre de pages
  • le nombre de chapitres
  • la construction du livre
  • intervenants extérieurs (traducteur, graphiste cover, écrivain connu pour intro, correcteur….)
  • promotion
  • gestion générale
  • frais engagés

Pour finir, je vais vous donner ma vision des choses qui pourra peut-être en surprendre.

Je pense que parmi les facteurs cités ci-dessus, le seul à retenir est le nombre de pages afin de garder une certaine cohérence avec le prix ce qui aura davantage de chance de provoquer un impact. Les intervenants extérieurs pouvant se rattraper sur la quantité de ventes à un prix normal du marché.

Maintenant mes estimations par catégorie correspondant d’ailleurs à celles du marché :

0 – 150 pages : moins de 2 euros

150 – 300 pages :  entre 2 et 2.99€

+ de 300 pages : entre 2.99 et 3.99€

Maintenant, les auteurs sortant de ces habitudes du marché prennent le risque de voir leurs ventes faire du sur-place et leurs commentaires et retours quasi inexistants.

Amis auteurs, vos méthodes de choix en ce qui concernent le prix de vos livres sont les bienvenues dans les commentaires afin d’éclairer ceux qui en auraient besoin.

Et un dernier conseil, arrêtez de rêver ! On ne s’enrichit pas avec l’auto-édition, on ne vit pas de sa plume. Les cas restent extrêmement rares.

En complément de l’article, une vidéo de l’ami Fred sur le sujet est à découvrir ici.

5 réflexions sur “Le prix d’un livre auto-édité reste un sujet sensible

  1. Un livre de 30 pages ne peut s’appeler un roman ! C’est un début de livre et on ne peut affiner l’histoire, les personnages, avec si peu de contenu. L’auteur Rémi Lavie propose la version numérique.de ses livres à 9,99€ sur Amazon, qui dit mieux ? Personnellement, j’écris par passion mais c’est également une formidable thérapie. Même avec 200 pages, les histoires sont proposées à 0,99€. Je sais que ce n’est pas forcément la meilleure stratégie mais je suis peu connu et m’enrichir par cette voie est une utopie. En plus, il existe une surabondance de livres publiés dans un marché déjà saturé. J’avais tenté le coup à 2,99€. Les ventes se sont effondrées ! Un livre auto édité devrait être moitié moins cher que son confrère à compte d’édition, pour qu’il ait un intérêt pour le lecteur afin de minimiser sa prise de risque. Pour 1€, il n’a pas grand chose à perdre !

    • 30 pages ? Une grosse nouvelle, c’est tout. Avec moins de 100 pages, faut rester réaliste et ne pas demander plus de 0,99€…

      Mais l’appétit du lucre est tel que des personnes mettront des prix hors de propos en relation avec leurs productions sur un marché qui souffre déjà d’une indigestion chronique…

      Sans oublier que l’édition classique, ce n’est pas mieux avec le grand raout de septembre et ses 600 à 700 nouveautés en un seul coup…

  2. Je reste dans la bonne moyenne apparemment, puisque mes livres sont tous à 2,99€ alors que les 300 pages sont largement dépassées. Excepté Le Sabre de Bès qui, lui, est à 3,99€ pour ses 557 pages et les intégrales qui frisent les 800 pages.
    Après, effectivement, le travail fourni pour écrire un livre, le mettre en page, le corriger et faire une couverture est quand même très long et parfois frustrant.
    En tout cas, bel article 😉

  3. Pas mal d’auteurs utilisant la plate-forme d’Amazon fixent le prix minimal permettant d’atteindre une redevance à 70%. Mes nouvelles à 0,99€ ne rapportent que 35%, par exemple, mais on voit beaucoup de nouvelles de 30 pages présentées comme des romans à 3,99€.

  4. Je suis jaloux, c’est le genre d’articles que j’aurais bien voulu écrire. Au dela de 4€, inutile de penser vendre un bouquin au format électronique qui se résume – techniquement parlant – à un ensemble de fichiers en html, des CSS pour la mise en forme et parfois une couverture au format jpg.

    En gros, les mêmes élements que n’importe quel blog qu’on peut lire sur la toile.

    Quant à ta conclusion, il y aura toujours un minimum d’espoir fou mélangée à la bétise humaine crasse pour y croire !

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